"C’est un choc, mais on va continuer", explique Marc Haeberlin à France 3 Alsace, ce lundi 21 janvier 2019. Il a appris la nouvelle ce dimanche, à 12h20, juste avant le service. «Après cinquante-et-un ans de 3 étoiles, j’ai appris hier que je perdais la troisième, c’est dur."
Cela faisait cinquante-et-un ans que l'Auberge de l'Ill en Alsace était reconnue par le guide Michelin comme un trois étoiles. Cinquante-et-un ans. En ce début d'année 2019, la célèbre maison alsacienne, située à I’llhaeusern (Haut-Rhin) près de Colmar perd une étoile au classement du guide rouge. Un choc dans le firmament des étoilés. L'équipe dirigeante du guide gastronomique Michelin a changé. Plus jeune, donc plus incisive? Ce qui est sûr, c'est qu'elle doit dopper les ventes du guide rouge, en perte de vitesse. Son palmarès 2019 révélé ce lundi 21 janvier devrait faire parler de lui.
L’Auberge de l’Ill, restaurant gastronomique près de Colmar, est une institution en Alsace. Un restaurant connu bien au-delà des frontières alsaciennes. Loin dans le monde, pour sa qualité, son élégance, le service qu'il offre, le cadre dans lequel il accueille sa clientèle. Le chef Marc Haeberlin, 64 ans a appris ce dimanche, juste avant le service à 12h20 - comment est choisi le moment où la direction du guide prévient les chefs? - qu'il perdait une étoile au guide Michelin. Joint par téléphone par France 3 Alsace, il témoigne de sa déception.
Il a fallu remonter le moral de l’équipe. Certains étaient effondrés
"C’est un choc, mais on va continuer, explique Marc Haeberlin. Après cinquante-et-un ans de 3 étoiles, j’ai appris dimanche que je perdais la troisième, c’est dur pour les équipes, c’est dur pour tout le monde, les clients, la famille, c’est très dur. Monsieur Gwendal Poullennec, le nouveau directeur m’a appelé vers 12h20, juste avant le service… c’était un choc."
"Sur le coup c’est dur, il a fallu remonter le moral de l’équipe. Certains étaient effondrés. L’auberge va continuer, il n’y a pas de problèmes. On va se remettre en question, on va aller de l’avant, on a un bel établissement et je pense que les clients seront là et resteront fidèles de toute façon."
C’est l’image qui est difficile à avaler
"Je ne sais pas comment expliquer cette perte. On a sans doute eu des passages où il y a eu des petits problèmes. Comme chaque restaurant qui perd une étoile, on a eu peut-être eu une irrégularité, je ne sais pas. On va continuer, on ne va pas se laisser abattre. On est en train de préparer la carte du printemps. Après on va fermer en février, comme toujours pour nos vacances et on va rouvrir en mars."
"Mais c’est l’image qui est difficile à avaler; c’est un choc. Cela peut-il remettre en cause le restaurant, économiquement ? Non je ne pense pas, pour le moment je ne pense pas."